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Selon un infectiologue, il n'y aurait pas de transmission du Coronavirus par la fumée de cigarette ou la vape

Selon un infectiologue, il n'y aurait pas de transmission du Coronavirus par la fumée de cigarette ou la vape
La mesure prise en Espagne, interdiction de fumer dans la rue, fait repartir le débat sur l’hypothèse d’une possible transmission de la Covid 19 par la fumée de cigarette ou la vape ?

Dans sa rubrique « Vrai ou Fake », Franceinfo creuse l’hypothèse d’une transmission aérienne du virus par micro-gouttelettes.

« La fumée de cigarette n’a jamais été considérée comme un vecteur de transmission du virus », tranche Anne Goffard, médecin virologue au CHU de Lille.

« D’un point de vue purement scientifique, rien ne sous-tend un effet de la fumée de cigarette sur la capacité du virus à se propager », confirme Alexandre Bleibtreu, médecin infectiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ainsi que d’autres organismes et autorités sanitaires, considèrent que le coronavirus est principalement transmis par des gouttelettes projetées par la toux, les éternuements ou la parole d’une personne infectée, rappelle Franceinfo. D’où les consignes de distanciation physique (1, 1,5 ou 2 mètres selon les pays), de port du masque et de lavage des mains.

« Il y a sans doute une part de contamination liée à une transmission aérienne, mais celle-ci est marginale », juge Denis Malvy, médecin infectiologue au CHU de Bordeaux et membre du Conseil scientifique.

En outre, ajoute-t-il, elle ne peut se produire que « dans des espaces hyperconfinés », « avec un patient extrêmement contagieux » ou « dans un lieu ouvert mais dans lequel la foule est tellement compacte qu’on y est tous comme des sardines ».

Pressée par une partie de la communauté scientifique, l’OMS a fini par admettre, début juillet par la voix d’une de ses responsables, que « la possibilité d’une transmission par voie aérienne dans les lieux publics particulièrement bondés ne peut pas être exclue ». Pour Denis Malvy, la décision prise en Espagne représente la « transposition » de cette crainte.

Cette interdiction relève du « principe de précaution », abonde Anne Goffard. « Quand on fume ou qu’on vape, on enlève son masque, on expose ses voies respiratoires », observe l’infectiologue. « L’idée, c’est de se prémunir des gens qui se disent : je fume donc je peux enlever mon masque ».

« La généralisation de cette protection s’avère d’autant plus importante », souligne l’experte, qu’« il y a beaucoup de gens asymptomatiques qui n’ont pas de raison de faire particulièrement attention. Comme on ne peut pas identifier ces asymptomatiques qui peuvent transmettre le virus, il faut que tout le monde prenne des précautions tout le temps. »

Si la contamination par micro-gouttelettes se confirmait, les fumeurs y seraient davantage exposés. En effet, « quelqu’un qui fume augmente son volume respiratoire comme quelqu’un qui court : il inspire et expire de grands volumes d’air », pointe Alexandre Bleibtreu. Il est donc plus susceptible d’inhaler le virus.

Par ailleurs, les fumeurs représenteraient également un danger particulier pour les autres, puisque « quand on expire la fumée de cigarette ou d'une e-cigarette, on génère un flux d’air. Et dans ce flux d’air, il peut y avoir potentiellement du virus » explique Anne Goffard.

Alexandre Bleibtreu juge toutefois ce scénario d’infection « très tiré par les cheveux ».


Source : Le monde du tabac
voopoo

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