La Coalition des défenseurs de la réduction des méfaits du tabac en Asie-Pacifique a lancé un appel à une plus grande participation des défenseurs et des consommateurs à la prochaine réunion de la Conférence des parties à la Convention-cadre pour la lutte antitabac (COP10) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Panama.
L’OMS fait pression en faveur d’une approche plus sévère en matière de réduction des méfaits du vapotage et du tabac.
« La Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac a contribué à certains progrès dans la mise en œuvre des mesures de lutte antitabac, mais elle doit fournir une communication honnête et proportionnée aux risques et des recommandations réglementaires pour les produits de réduction des méfaits du tabac (THR) », déclare Nancy Loucas, une éminent défenseur des consommateurs de santé publique néo-zélandais et coordinateur exécutif de la Coalition of Asia Pacific Tobacco Harm Reduction Advocates (CAPHRA).
« Bien qu’ils ne soient pas parfaits, ces
cigarettes électroniques peuvent constituer une alternative moins nocive au tabagisme et aider les fumeurs à arrêter de fumer. Il est essentiel que les fumeurs aient accès à des informations précises sur ces produits et que les réglementations soient proportionnées à leurs risques », déclare Mme Loucas.
« La CCLAT de l’OMS devrait cesser de priver les fumeurs, les vapoteurs et autres consommateurs de tabac de leur droit à une participation et une inclusion significatives dans la formulation des politiques qui les impactent énormément. »
CAPHRA appelle le gouvernement néo-zélandais et le prochain ministre de la Santé à demander à tous les États membres qui participeront à la 10ème Conférence des parties à la FCTC du 20 au 25 novembre à Panama City de rejeter les propositions prohibitionnistes contenues dans les points 6.1 à l'ordre du jour provisoire de la COP 10. 6.4 qui ne fera que contribuer davantage à des millions de décès inutiles dus au tabagisme.
Plus précisément, nous demandons au prochain gouvernement néo-zélandais de s’engager à :
- S'opposer au traitement des produits THR comme des produits du tabac et donc à la réglementation et à la taxation du vapotage de la même manière que le tabagisme.
- S'opposer au traitement des aérosols de vapotage comme de la fumée et donc à l'extension des dispositions très restrictives de la FCTC aux produits THR.
- S'opposer à l'interdiction de toutes les saveurs des
e-liquides, des ventes en ligne et de la communication sur les produits – outils qui aident le plus les fumeurs à passer au vapotage.
- S'opposer aux restrictions injustifiées sur les sels de nicotine, l'apport de nicotine et la teneur en nicotine en général.
- Opposez-vous à toute mesure radicale et progressiste en matière de tabac qui serait étendue aux produits du tabac nouveaux et émergents.
« La Nouvelle-Zélande devrait donner la priorité à l’élaboration de politiques inclusives fondées sur la science, notamment dans le cadre de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Il est essentiel que l'élaboration des politiques repose sur les meilleures preuves disponibles et que toutes les parties prenantes, y compris les défenseurs des consommateurs, soient incluses dans le processus décisionnel », a déclaré Mme Loucas.
« Il est temps pour la CCLAT de l'OMS et ses États membres d'écouter la voix du secteur pour lequel ils sont censés se battre et non contre – les plus d'un milliard de fumeurs dont la vie est en danger s'ils continuent à fumer », conclu Mme Loucas.