Nouvelle étude sur la curiosité des jeunes fumeurs et vapoteurs

Cette nouvelle étude révèle que plus d'un lycéen sur deux a déjà essayé la cigarette électronique (54 % chez les 15-18 ans) et le taux d'expérimentation de la cigarette classique dépasse les 60 %.

En effet, un groupe d’enseignant chercheurs du Lycée Honoré d’Urfé de Saint Étienne, expliquent dans une interview accordée à France Bleu et France 3, que ce qui pousse les jeunes de leur étude à tester une première fois le tabac et le vapotage, est en grand partie expliqué par le fait qu’à l’âge entre 15 à 18 ans l’adolescent teste, par curiosité les phénomènes qui l’entourent, va vouloir expérimenter, consciemment ou inconsciemment, les comportements et habitudes qui peuvent lui permettre d’affirmer son identité, son style, sa personnalité.

Cette étude approuvée par le CHU de St Etienne et financé par l’Institut contre le Cancer ainsi que Saint Etienne métropole, a essayé de montrer à travers 3 auto questionnaires distribués au lycéens, sur 3 années civiles consécutives entre 2018 et 2020, que d’une part, l’expérimentation de la cigarette électronique s’invite un peu plus dans les mentalités, même si la vente des produits du vapotage est interdit aux mineurs au même titre que la cigarette, que la cigarette électronique soit nicotinée ou non.

Et que d’autre part, les raisons qui sont évoquées par les jeunes pour cette expérimentation sont principalement la curiosité, ensuite elles varient entre le tabac qui attire notamment pour « faire de la fumée », et le vapotage, lui aussi, pour le côté « faire de la vapeur » mais invite également par la « diversité des saveurs ».

Pour la conclusion, le Dr Mabrouk Nekaa dans son interview, déclare vouloir à l’avenir, faire de la prévention pour les jeunes avec l’aide « des grands Frères », autrement dit ceux qui ont expérimenté, et qui sont en lien direct avec le public concerné pour limiter l’exposition aux risques de ces jeunes qui s’aventurent sur le terrain du tabagisme ou du vapotage souvent à l’aveuglette et on doit aussi le signaler, au mépris de la loi et de leur santé.

Le public de cette étude étant certes limité géographiquement et en termes de catégorie d’âge, on ne peut nier que ce type de comportement est récurrent, mais comme explique le Dr Nekaa : « l’expérimentation et la curiosité des jeunes seront toujours là ».

Oui, la cigarette électronique est indéniablement moins nocive et dangereuse pour la santé que le tabac fumé, mais pour changer les mentalités, il faut aussi que, nous vapoteurs, débutants, aguerris ou experts, ne la « vendons » pas comme la cigarette, installons là comme ce qu’elle est censée être depuis le début de son existence : Un moyen très efficace d’arrêter le tabac.