Interdiction des puffs : Les premières réactions suscitent des opinions divergentes

La Chambre des députés a voté à l'unanimité, ce lundi 4 décembre en soirée lors de la première lecture, une Proposition de Loi visant à proscrire les " puffs " (cigarettes électroniques à usage unique). Cette décision constitue une étape initiale vers une interdiction qui doit encore être validée par le Sénat et par les autorités de Bruxelles.

C'est ainsi que le JT de 20 heures de TF1 a consacré un reportage. Voici quelques extraits significatifs.

À la sortie des collèges et des lycées, le phénomène « puff » se révèle toujours au cœur des conversations.

« Je fume une " puff " par jour, c’est sympa les goûts », assure un collégien. « J’ai 15 ans, j’ai commencé les puffs il y a à peu près trois ans et maintenant, j’essaye d’arrêter » explique une autre, soutenant que « des livreurs experts » rodent aux abords des collèges et lycées.

Comme a pu le constater l’équipe de TF1, il est fort aisé de s’en procurer : Un jeune vendeur de 16 ans est venu à leur rencontre. « Pour l’instant, je n’ai que des clients mineurs », explique-t-il dans notre vidéo. « Hier, on a eu un client qui était apparemment en sixième ».

Or, vendre des « puffs » aux mineurs s’avère illégal, et cela ne concerne pas seulement les vendeurs à la sauvette … Un garçon de 15 ans montre que la loi n’est pas respectée chez certains buralistes. Test en caméra discrète dans deux bureaux de tabac … il ressort avec un paquet de « puffs » à la main, sans aucun contrôle d’identité.

Porte d’entrée vers le tabagisme ? Les tabacologues ne sont pas tous d’accord.

Marion Adler, tabacologue à l’hôpital Antoine-Béclère AP-HP à Clamart (Hauts-de-Seine), donne son avis : « On voit dans les chiffres que le tabagisme baisse chez les jeunes. Je ne pense pas qu’il faut se satisfaire de quoi que ce soit que l’enfant se tourne vers une substance addictive … Mais clairement la « puff » est nettement moins dangereuse que le tabac ».

« Les innovations des industriels sont extrêmement rapides. Ça devient contrôlable. Et là l’interdiction de la « puf » permet de leur dire stop à ce marché de l’addiction à la nicotine » déclare Marion Catelin, directrice générale d’ACT-Alliance contre le Tabac.