La vape bientôt sur ordonnance ?

Le ministre de la Prévention et de la Santé, François Braun, a répété, sans surprise, le 28 mai dernier, être en faveur de l’interdiction des « puffs ».

Mais cette fois, il envisage en plus de permettre aux pharmaciens la prescription de substituts nicotiniques sous forme de cigarettes électroniques, précise l’AFP dans une dépêche dont voici les teneurs.

« Il faut interdire les puffs » qui « en rien ne permettent de sortir du tabagisme », a argumenté François Braun au Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, tandis que certains députés souhaitent vivement faire voter cette interdiction à la fin de l’été.

« Par contre les substituts nicotiniques pour quitter le tabac, oui il faut les maintenir », précise le ministre.

« C’est une prescription, d’ailleurs j’envisage d’ouvrir cette possibilité de prescription également aux pharmaciens qui sont confrontés à ces fumeurs qui veulent arrêter », a-t-il argumenté.

Bien entendu la prescription évincera les puffs, « ces produits colorés » qui « amènent les jeunes vers le tabac » d’après le ministre, mais autorisera les « substituts nicotiniques avec ces cigarettes électroniques », qui « permettent de diminuer progressivement sa consommation de nicotine et d’arrêter ».

En ce qui concerne un éventuel remboursement, François Braun a même souligné que la question était « sur la table dans le cadre du prochain plan anti-tabac » du gouvernement, qui devrait s’étaler entre 2023 et 2028.

Le ministre a aussi évoqué une taxe pour « tous les produits du tabac comme le tabac à chauffer ou à chiquer de la même façon » qu’un paquet de cigarettes.

Il est clair que la politique de la hausse du prix du tabac, chère à Emmanuel Macron depuis son élection en 2017, risque bien de se poursuivre.

« Je ne m’interdis pas de continuer cette augmentation », a affirmé le ministre de la Santé.

Cette éventualité est « sur la table » des dialogues du prochain Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale.