Une prévalence tabagique de 31.8 % en 2022

Le tabagisme a baissé d’une manière spectaculaire entre 2016 et 2019 avant que cette forte diminution ne connaisse une stabilisation en France.

On constate de fortes disparités selon les milieux sociaux d’après une étude publiée le 31 mai par Santé Publique France.

En France métropolitaine, en 2022, presqu’un tiers des personnes âgées de  18 à 75 ans disaient fumer (31.8 %), tous les jours pour un quart (24.5 %).

Cela représente presque 12 millions de fumeurs quotidiens.

On note une augmentation chez les femmes entre 2019 et 2021 qui semble s’arrêter cependant.

D’après une dépêche de l’AFP la prévalence du tabagisme s’est stabilisée depuis 2019, déclare l’agence de santé qui fonde ce fait sur des résultats provenant d’une enquête téléphonique effectuée auprès de 3229 adultes de mars à juillet 2022.

Selon « Santé publique France », le stress engendré par la crise sanitaire du Covid-19 pourrait avoir eu un impact sur l’arrêt de la baisse de la prévalence du tabagisme et sur l’augmentation remarquée chez certaines populations.

Plus le niveau de diplôme est faible, plus la prévalence du tabagisme quotidien est haut.

Elle oscille entre 30.8 % chez les personnes non diplômées ou ayant un diplôme inférieur au baccalauréat et 16.8 % chez les titulaires d’un diplôme supérieur.

Elle est la plus haute parmi le tiers de la population aux revenus les plus bas (33.6 %).

Enfin chez les 18-64 ans, la prévalence du tabagisme quotidien demeure beaucoup plus élevée parmi les chômeurs (42.3 %), que parmi les actifs (26.1 %) et les étudiants (19.1 %).

En 2022, 41.2 % des 18-75 ans avouent avoir essayé la cigarette électronique.

La prévalence du vapotage quotidien est de 5.5 %.

Un pourcentage qui ne varie guère par rapport à 2021, même si une hausse se remarque depuis 2016 quand on dénombrait 2.5 % de vapoteurs quotidiens.

L’enquête révèle aussi que parmi les fumeurs quotidiens, 59.3 % souhaitent arrêter de fumer, 26.4 % veulent même stopper le tabac dans les six prochains mois.

30.3 % ont par ailleurs tenté d’arrêter une semaine au cours des 12 derniers mois.