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La cigarette électronique menace t-elle la santé ?

La cigarette électronique menace t-elle la santé ?
D’après le dernier « Baromètre Cancer » publié par Santé publique France, 7.5 % des Français vapotent de façon régulière.

Pourtant cette habitude comporte-t-elle des risques pour la santé ?

Rappelons tout d’abord que la cigarette électronique est beaucoup moins néfaste que le tabac.

Les nombreuses substances toxiques et cancérogènes de la fumée du tabac, comme les goudrons et le monoxyde de carbone, ne sont effectivement pas présentes dans les aérosols de la vape.

Du reste, l’Agence de santé publique anglaise a estimé que la cigarette électronique était 95 % moins dangereuse que le tabac… Rassurant.

On est certain aujourd’hui qu’elle renferme des substances qui, lors du chauffage, peuvent se transformer en composés cancérogènes.

Il s’agit, entre autres, du formaldéhyde, de l’acroléine, d’édulcorants, ajoutés aux e-liquides fruités et aux arômes sucrés. Leurs concentrations restent cependant faibles...

A ce jour il n’existe aucune preuve prouvant que le fait de vapoter accroît le risque de cancer.

Pourtant comme le souligne le Dr Dominique Triviaux, médecin addictologue au Centre Léon Bérard à Lyon, « nous n’avons qu’une dizaine d’années de recul et c’est encore trop peu pour écarter ce risque, car il faut 10, 20, voire 30 ans d’exposition à des substances cancérogènes pour développer un cancer ».

Des risques pour notre coeur et nos poumons ?

Certaines cigarettes électroniques offrent des shoots de nicotine qui élèvent pression artérielle et fréquence cardiaque, sans qu’il soit possible de mesurer l’impact que cela peut avoir sur la santé cardiovasculaire.

Côté respiratoire, le recul fait encore défaut pour mesurer les effets des particules fines de la vapeur de cigarette électronique, des composés organiques volatils, qui entrent dans les poumons.

Raison pour laquelle on conseille d’utiliser la cigarette électronique juste le temps du sevrage et non de façon durable.

Que conseiller alors à ces personnes qui n’arrivent pas à cesser de vapoter ?

On peut effectivement vite devenir dépendant à la vape principalement si on était déjà très accro à la nicotine quand on fumait.

En France et en Europe, le taux de nicotine maximal est de 20 mg/ml dans les e-liquides.

Insuffisant pour certains qui vont vite prendre l’habitude de vaper sans cesse.

Ces personnes risque d’avoir du mal à baisser progressivement le dosage de nicotine, à se sevrer en nicotine et au final à stopper la cigarette électronique.

Le risque d’entretenir une dépendance nicotinique est beaucoup plus fort avec les puffs, alerte l’addictologue.

« Ces cigarettes électroniques sont prêtes à l’emploi et jetables. Si certaines sont sans nicotine, d’autres contiennent des sels de nicotine, certes moins irritants pour la gorge que la nicotine classique, mais beaucoup plus addictifs. C’est un vrai problème car, en plus, elles ciblent les jeunes. Et c’est comme cela que l’on voit des ados devenir très vite accros à la nicotine alors qu’ils n’étaient pas fumeurs avant ».

Comment arrêter la vape ?

Si on ne peut se passer de la cigarette électronique à long terme, l’addictologue conseille de consulter pour être correctement suivis et conseillés.

« On peut recourir aux patchs et aux pastilles nicotiniques. Ils vont permettre de combler en douceur le manque de nicotine, et finalement de se sevrer et de se libérer de la vape. Personne ne reste dépendant aux patchs car ils délivrent la nicotine en douceur, sans provoquer de shoots, responsables de la dépendance nicotinique ».

Cela peut durer des semaines voire plusieurs mois, estime l'addictologue, mais par ce biais on arrive à rompre avec sa dépendance à la nicotine de façon durable.
voopoo

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