Suite à l'annonce du nouveau Plan National de Lutte contre le Tabagisme (PNLT) pour 2023-2027 par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, la World Vapers' Alliance (WVA) reconnaît les mesures positives prises pour mettre fin au tabagisme, mais exprime son inquiétude, en raison de l’absence d’une stratégie globale de réduction des risques.
Le PNLT comprend des mesures telles que la limitation de l'accessibilité aux produits du tabac en augmentant les prix des cigarettes, l'introduction d'un emballage neutre pour les cigarettes et les
produits de vapotage et l'extension des zones sans fumée.
Le programme comprend des points visant à aider les fumeurs à arrêter de fumer en leur offrant un accompagnement personnalisé via des centres d'appels et en renforçant l'accessibilité aux thérapies de remplacement de la nicotine (TRN).
Michael Landl, directeur de la World Vapers’ Alliance, met en garde contre les pièges potentiels d’un manque d’approche de réduction des risques dans le cadre de ces mesures :
« Le programme ne parvient pas à reconnaître le rôle de la réduction des risques. Les TRN sont bénéfiques pour certains, mais elles ne constituent pas la seule solution. De nombreux fumeurs les trouvent inefficaces, contrairement aux alternatives telles que le vapotage, les sachets de nicotine et les produits chauffés sans combustion. Ces alternatives ont joué un rôle déterminant dans la réduction des taux de tabagisme et devraient constituer un élément clé de toute stratégie de lutte antitabac. »
L’interdiction proposée par le programme sur les puffs et les restrictions sur les e-liquides aromatisés de vapotage sont particulièrement inquiétantes. Ces mesures pourraient contrecarrer les progrès réalisés dans l’arrêt du tabac grâce au vapotage, prévient la World Vapers’ Alliance.
Michael Landl a ajouté : « L'interdiction des puffs et la restriction des arômes constituent un pas en arrière dans la lutte contre le tabagisme. De telles interdictions ne servent qu'à ramener les consommateurs soit au tabac, soit au marché noir. Nous avons constaté à maintes reprises que l'interdiction ne fonctionne pas. La France devrait se tourner vers des pays comme la Suède, où une approche équilibrée de réduction des risques a conduit à des progrès significatifs en matière de santé publique. Le gouvernement français doit reconnaître l'importance d'offrir une variété d'alternatives moins nocives aux fumeurs. »
La politique proposée doit encore être adoptée dans la loi !
La WVA exhorte les autorités françaises à reconsidérer ces aspects du programme et à adopter une approche plus holistique de réduction des risques.
Ce faisant, la France peut véritablement montrer la voie en matière de lutte antitabac et de santé publique.