Les actions se multiplient depuis plusieurs mois, entre taxation et interdictions des e-liquides et cigarettes électroniques, les réglementations évoluent vite dans différents pays du monde.
Alors que le gouvernement Sud-Africain annonçait, il y a quelques mois, la préparation d’une nouvelle loi pour mieux lutter contre le tabagisme dans le pays, le 1er Juin dernier, une première disposition a été mise en place : Une taxation des e-liquides à hauteur de 2,90 rands par ml (0,14 €).
Récemment, la Chine, qui est pourtant au cœur de l’industrie mondiale de la cigarette électronique, a déclaré le passage du marché chinois de la cigarette électronique sous monopole d’Etat.
A la suite de cela, tous les e-liquides aromatisés (à part les
e-liquides classics, au goût tabac) ont disparus des boutiques chinoises et les pods à cartouches scellées sont devenus les seules cigarettes électroniques autorisées dans le pays.
L’argument que la
cigarette électronique n’est pas une réelle alternative à la cigarette classique étant donné qu’elle est (d’après le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador) tout aussi mauvaise pour la santé.
Du côté de l’Argentine, l’agence de santé du pays avance qu’un produit de remplacement qui contient de la nicotine présente des risques pour la santé.
Il est important de rappeler que dans la cigarette classique, ce n’est pas la nicotine, dans les doses utilisées dans les cigarettes électroniques, qui est toxique, mais bien toutes les substances toxiques telles que l’acétone, le mercure, le goudron etc...
Pourtant un grand nombre d’études scientifiques montrent de plus en plus que les e-liquides des cigarettes électroniques sont bien moins toxiques qu’une cigarette, notamment car on n’y retrouve pas les 4 000 substances chimiques et les différentes molécules cancérigènes.
D’autres pays utilisent l’aspect « ludique » et « attractif » que la cigarette électronique (et ses différents arômes sucrés) peut avoir chez les jeunes seraient attirés et se mettraient à vapoter et ainsi interdire la vape à tout le monde.
Aux Etats-Unis, de plus en plus d’Etats interdisent les arômes avec un certain lien : Là-bas, les vapoteurs sont plus jeunes que les fumeurs.
Quant au Brésil, où il n’y a que 10% de fumeurs, la vente de produits de cigarette électronique est interdite pour éviter de créer une addiction à la nicotine et donc empêcher les jeunes vapoteurs de devenir fumeurs.
Certes la cigarette électronique a un effet addictif lié à la nicotine qui contient certains liquides, mais l’effet passerelle de la vape vers le tabac n’a jamais été démontré et toujours contredit.
Également, les intérêts de certaines nations prennent les devants. Comme le Liban, lié à l’économie du tabac, qui préfère restreindre le vapotage pour défendre ses intérêts.
En France, pays où le taux de tabagisme est important, notamment chez les jeunes, la cigarette électronique est un des principaux outils pour l’arrêt du tabac.
Diverses mesures ont été prises il y a quelques années, comme l’interdiction de vapoter dans certains lieux publics, l’interdiction aux moins de 18 ans, la publicité interdite… Et d’autres risques d’arriver.
On pense notamment à un risque de taxe sur les e-liquides, d’interdiction des arômes et encore une neutralité du packaging.
Un corps médical mal informé, des groupes d’influences qui font bien leur travail et des nouveautés mal réglementées (pensons aux
puffs…) et voilà comment des pays en viennent à prendre des décisions qui peuvent se révéler nocives pour un grand nombre de fumeurs qui souhaitent passer à la cigarette électronique.
A l’opposé de tous ces pays qui interdisent ou limitent la vape, certains la reconnaissent comme une vraie solution contre le tabagisme, à l’image du Conseil Supérieur de la Santé Belge qui a publié un rapport recommandant l’utilisation de la cigarette électronique dans le cadre d’un sevrage tabagique.
Également, l’été dernier au Royaume-Uni, un rapport sur le prochain plan de lutte antitabac a mis en avant de nombreuses recommandations et une large promotion du vapotage.