En se basant sur 400 études, une instance scientifique anglaise en est venue à la conclusion suivante : Le vapotage est moins dangereux que la cigarette, sauf en cas d’abus ce qui est souvent le cas chez les jeunes.
C’est maintenant prouvé, le vapotage est moins nocif que la cigarette.
En effet, un rapport réalisé par les chercheurs du King’s College de Londres qui se penche sur les risques du vapotage pour la santé montre que le vapotage est plus sain que le tabagisme.
Mais cette étude démontre aussi une tendance sociale plus problématique. Le côté moins dangereux et plus gadget de la
cigarette électronique la rend plus attractive pour les jeunes, chez qui sont utilisation est en plein boum.
La cigarette électronique, une solution pour arrêter de fumer
Les résultats de cette recherche ne sortent pas de nulle part, en effet les chercheurs britanniques se sont servis de plus de 400 études du monde entier sur les conséquences et les dommages liés à la cigarette et au vapotage.
La plupart de ces études montrent que l’exposition des consommateurs à de hauts niveaux de nicotines et à des substances cancérigènes avait des effets négatifs même à court et à moyen terme.
Les chercheurs ont conclu que les fumeurs qui entament une transition vers la cigarette électronique réduirait considérablement leurs risques de contracter des cancers, des maladies pulmonaires et cardiovasculaires.
Chez les
vapoteurs, le niveau de composés dangereux comme le monoxyde de carbone ou les nitrosamines se sont révélés au pire identiques, plus souvent inférieurs à ceux des fumeurs.
Ces niveaux se sont révélés encore plus bas chez ceux qui ne consomment aucune forme de nicotine.
Cette conclusion est soutenue par Alice Denoize, tabacologue française et fondatrice du Déclic Anti Clope : " La vape est infiniment moins dangereuse que la cigarette si l'on utilise bien des e-liquides respectant la norme AFNOR. Dans ce cas, on estime même qu'elle est 95% moins dangereuse que la cigarette. Ceci dit, elle n'est pas totalement inoffensive, ça n'est pas de l'oxygène que l'on inhale ! Donc dans le doute, mieux vaut la voir comme un outil de transition entre la cigarette et la vie libre ! "
L’étude insiste également sur la tendance anglaise : Plus le vapotage augmente, plus le tabagisme diminue. Mais il en est tout autre chez les jeunes.
Une augmentation du vapotage chez les jeunes
Le même rapport démontre que le tabagisme chez les 11-18 ans est en légère diminution, passant de 6.3% en 2019 à 6% en 2022, mais que à contrario, le vapotage est en pleine explosion, passant de 4.8% à 8.6% sur la même période.
Au cours de l’année précédente le taux de vapotage des 16-18 ans a doublé. Plus remarquable encore, les cigarettes électroniques jetables sont devenues des indispensables des jeunes vapoteurs, plus de la moitié d’entre eux en utilisant contre 7.8% l’année dernière.
Bien que leur vente soit interdite aux mineurs, de nombreuses écoles rapportent une augmentation du vapotage chez les élèves en majorité due à la cigarette électronique jetable, plus attractive pour les jeux aux vues des ses saveurs sucrées et fruitées.
Alice Denoize souligne le même souci en France :
" Les Puffs par exemple, avec leurs designs très colorés et leurs goûts originaux sont pensées pour attirer les jeunes. De plus, il y a cette idée que c'est moins dangereux que la cigarette, qui peut les pousser à tenter plus facilement la vape qu'une cigarette chez les non-fumeurs. Certains vous diront qu'un adolescent veut faire ses propres expériences et qu'il vaut mieux que ce soit avec la vape qu'avec la cigarette. Certes. Le problème c'est que certains industriels en profitent et vendent des vapes très chargées en nicotine qui vont finir par hameçonner les jeunes avec un possible effet passerelle vers le tabac. Il faut donc proscrire à tout prix les cigarettes électroniques fabriquées par l'industrie du tabac et bien vérifier la provenance / composition des e-liquides des vapes que l'on achète. "
Une problématique également présente en Angleterre sur laquelle revient le professeur de psychologie de la santé et également codirecteur du Groupe de recherche sur le tabac et l’alcool de l’University College London, Lion Shahab :
" Nous devons veiller à ce que les fumeurs adultes reçoivent le soutien approprié, des informations précises sur le risque réduit de vapotage et comment cela peut les aider à arrêter de fumer, tout en offrant également du matériel éducatif aux jeunes qui n'auraient jamais fumé, pour les décourager. "