A la mi-mai, une équipe de chercheurs britanniques a publié une étude dans la revue médicale Nature. Cette étude avait pour but de comparer l’efficacité de la cigarette électronique par rapport aux patchs de nicotine auprès de 1140 femmes enceintes.
Les auteurs notent que les premiers résultats n’ont pas démontré de différence statistiquement significative.
Cependant, le groupe de femmes enceintes qui a utilisé des cigarettes électroniques avait un taux de sevrage tabagique de 6,8 % contre 4,4 % pour le groupe ayant utilisé des patchs.
Mais, des personnes du groupe ne devant utiliser que des patchs ont également commencé à vapoter pendant l’expérience.
Une fois ces personnes retirées des résultats, le taux de succès au sevrage tabagique pour le groupe d’utilisatrices de
e-cigarettes restait à 6,8 % alors que celui des utilisatrices de patchs baissait à 3,6 %, ce qui crée une différence notable.
Les scientifiques se sont également penchés sur les différences de sécurité entre les deux produits, pour l’enfant à naître comme pour sa mère.
Les résultats étaient similaires dans les deux groupes sauf lorsqu’il s’agit de problèmes d’insuffisance pondérale de l’enfant, moins fréquents dans le groupe d’utilisatrices de cigarettes électroniques.
Jusqu’à présent, les femmes avaient très peu de solution pour arrêter de fumer pendant leur grossesse. Elles devaient stopper la cigarette traditionnelle du jour au lendemain et faire preuve d’une belle force mentale, mais cette méthode était peu concluante, car difficile à supporter pour les fumeuses.
Deux autres solutions s’offraient aussi à elles : Les patchs de nicotine et leur faible taux de succès, et une molécule appelée Bupropion (vendue sous les marques Aplenzin, Wellbutrin, Budeprion et Zyban) dont l’efficacité n’a jamais été reconnue scientifiquement.
La cigarette électronique offre alors une nouvelle solution à cette population si spéciale, qui semblerait plus efficace que celles qu’elles avaient déjà à disposition.