La puff, cette petite cigarette électronique "jetable" créée en 2019 en Californie à rapidement traversé l’Atlantique pour arriver chez nous l’été dernier.
Comment s'est-elle retrouvée chez nous de manière si virale ?
Elle a fait son entrée via des réseaux sociaux, plus particulièrement TikTok et Instagram.
Cette petite cigarette attrayante par ses jolies couleurs qui les rendent facilement reconnaissable tel que le rose, le vert, l'orange et ses goûts enivrants comme litchi, mangue, ananas, choco-noisette...
Tout le monde est donc en droit de se demander si le public visé n’est pas celui que ses créateurs veulent nous faire croire ?
Soyons honnête, quelle est la moyenne d'âge des personnes utilisant ses réseaux sociaux ?
Pour TikTok c’est 16-24 ans et celle de Instagram est sensiblement la même en sachant que les mineurs n'ont officiellement pas le droit d’utiliser ce réseau...
Un petit tour sur les comptes sans prénoms et noms officiels nous feront vite nous rendre compte qu’on peut y retrouver énormément de mineurs.
Ces couleurs vives ! Est-ce aussi anodin ?
Un fumeur adulte souhaitant se tourner vers le monde de la vape va souvent se tourner vers ses petits formats certes, mais va-t-il aller sur des couleurs aussi flashys ?
Il suffit d’aller dans une
boutique de vape ou sur internet pour se rendre compte que ses formats de pods sont souvent de couleurs très neutres tel que le noir ou le marron, des couleurs ou alors très pâles comme des beiges pour charmer un peu plus le public féminin.
Un fumeur souhaitant arrêter de fumer va se diriger vers quelque chose de discret, ce m’as-tu-vu n’est pas plutôt voué à un autre style de public ?
Bon ne parlons pas que de goût, après tout, un fumeur qui décide d’arrêter de fumer va vouloir passer par un autre goût que le tabac et la majorité des vapoteurs vapent des arômes autres que ce goût de cigarette qui pourrait nous donner envie d’y revenir.
Son accessibilité
Le fait que cela soit vendu en bureau de tabac au comptoir aussi joliment mis en valeur qu’un présentoir de clipper ou qu’un frigo de canette ne tente-t-il pas le jeune, comme nous avons été tentés dans les années 90 par les présentoirs de bonbons devant nous de manière à nous faire saliver.
Pourquoi avons-nous interdit les cigarettes en chocolat pour nous mettre quelque année plus tard cela sous le nez ?
Vendre les puffs dans des grands groupes comme Gifi qui n’est pas habilité à connaître la
cigarette électronique et ses dangers, ses législations et ses taux de nicotine.
Arrêtons-nous là, vous aurez bien compris où je veux en venir, pour moi OUI le public visé est bel et bien les jeunes.
Posons-nous des questions sur ses dangers
Je ne suis pas scientifique, je m’autoriserais uniquement à dire que c’est la nicotine qui rend addict une personne dès sa première cigarette.
Les grandes surfaces et les bureaux de tabac sont-ils aptes à expliquer les taux de nicotine au public ?
A conseiller aux jeunes, puisque c’est le public dont on parle de prendre du 0 ou alors la libre distribution va-t-il faire que le jeune va se servir sur le comptoir et le marchand lui vendre le produit sans se soucier du taux présent dans une puff ?
S'il s’agit d’une cigarette électronique nicotinée, la personne aura un manque dès la fin de sa première puff et retournera forcément se racheter un nouvel appareil.
Question écologie maintenant, même sans viser les jeunes, on sait aujourd’hui que le recyclage n’est pas à portée de main.
Où va se retrouver cette cigarette électronique jetable ? Si elle ne se retrouve pas dans la nature alors ça sera dans une poubelle et on aura de la chance.
Ne devrions-nous pas améliorer l'accès au recyclage avant de créer des produits électroniques jetables ?
Je vais m’arrêter ici sur cet article et finir sur une note plus objective.
Peut-être qu’un fumeur majeur voyant cette cigarette électronique à portée de main pourra être tenté d'essayer et espérons qu'il appréciera cette nouvelle façon de consommer la nicotine ; cela fera-t-il effet passerelle vers une boutique de cigarette électronique ?
Et pour un jeune peut-être serait-il judicieux de vérifier que les bureaux de tabac puissent les vendre en tenant compte de leur professionnalisme et qu'ils ne les vendent pas à des personnes mineures.
Une dernière chose, un jeune voulant fumer fumera, n’est-il finalement pas mieux de le diriger sur la cigarette électronique 95% moins nocive que la cigarette tout court ?
Cruel dilemme actuellement dans le
monde de la vape...
Nous ne le répéterons jamais assez,
si tu n'es pas fumeur, que tu n'es pas un vapoteur :
NE COMMENCE JAMAIS !