Un toxicologue s’est posé la question
Cette cigarette électronique ressemblerait à n’importe quelle autre : Une batterie, une résistance et une cartouche ou réservoir, etc...
Mais cette fois-ci, pas de nicotine ou d’arôme dans le
eliquide : Ce prototype permettrait de fumer… de la cocaïne.
Une idée qui, si elle paraît folle pour certains, pourrait sauver la vie des toxicomanes les plus atteints selon Fabian Steinmetz, toxicologue, et Heino Stöver, chercheur en toxicomanie.
Tous deux ont récemment écrit un article intitulé "La e-cigarette à la cocaïne - Un concept théorique d’un dispositif réduisant les risques encourus par les consommateurs actuels de formes de cocaïne à fumer" et publié dans la revue scientifique Drug Science, Policy and Law.
Loin d’être destiné à un usage récréatif, celui que l’on surnomme déjà le "crack pen" permettrait de limiter les risques d’overdose et de proposer un traitement adapté aux cocaïnomanes n’étant ni en état d’arrêter de consommer de la cocaïne, ni de la remplacer par une autre substance.
Il faut savoir qu'en Europe, seulement 3 millions de jeunes âgés de 15 à 34 ans ont consommé de la cocaïne en 2020, malgré son interdiction.
Sa production, sa distribution et sa vente sont en effet illégales partout dans le monde, à quelques exceptions près ; sa possession en petite quantité reste autorisée au Mexique et en République tchèque.
L’invention d’un dispositif limitant l’addiction à ce type de substance s’avérerait donc utile.
D’autant plus que la cocaïne à fumer est encore plus addictive que la cocaïne à sniffer.
On parle alors de "crack", un dérivé qui procure une sensation d’euphorie et de confiance en soi bien plus intense, mais aussi plus éphémère. " Les gens le consomment sans interruption ", explique Steinmetz.
Autre problème : Les consommateurs de ce type de substance rechignent à faire appel au système de santé, se sachant dans l’illégalité.
Enfin, les cures de désintoxication forcées n’ont que très peu fait leurs preuves, indique Discover.
Cette
cigarette électronique serait donc une alternative possible à ces traitements trop violents ou inefficaces, selon Steinmetz et Stöver.