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Les Français attendent des pouvoirs publics un accompagnement favorable sur le vapotage

Les Français attendent des pouvoirs publics un accompagnement favorable sur le vapotage
Le dernier baromètre, Harris Interactive / France Vapotage, démontre que les Français aimeraient que l'État prenne une position claire et nette à l’égard du vapotage, comme c'est le cas au Royaume-Uni par exemple.

Ce sondage a été réalisé sur un échantillon représentatif de 3 002 Français qui ont été interrogés du 20 au 26 avril dernier, et qui ont été sollicités par rapport aux propositions suivantes :

Les pouvoirs publics doivent diffuser davantage d’informations sur toutes les connaissances scientifiques actuelles :

76 % plutôt d’accord, 22 % plutôt pas d’accord et 2 % ne se prononcent pas.

Les pouvoirs publics doivent proposer une réglementation différente pour les produits liés au tabac et les produits liés au vapotage :

64 % plutôt d’accord et 34 % plutôt pas d’accord.

Les pouvoirs publics doivent sensibiliser d'avantage les fumeurs sur l’intérêt de la cigarette électronique pour baisser ou pour arrêter sa consommation de tabac :

62 % plutôt d’accord et 36 % plutôt pas d’accord.

Les pouvoirs publics doivent encourager les fumeurs à passer à la cigarette électronique afin de remplacer le tabac :

54 % plutôt d’accord et 44 % plutôt pas d’accord.

La vape, ce que l'on sait aujourd'hui :

- La toxicité de la vape est mesurée par rapport à celle de la cigarette.

La cigarette, composée de tabac, génère plus de 7 000 éléments chimiques lors de sa combustion. Parmi ceux-ci, 100 sont classifiés comme cause ou potentielle cause de maladies liées au tabagisme.

- La vape, ne contenant pas de tabac et sans combustion, est ainsi considérée comme une alternative 95 % moins nocive que la cigarette, notamment selon le Ministère de la santé britannique.

- À court terme, on observe une réduction significative des biomarqueurs toxiques, dont certains sont même à des niveaux similaires à ceux observés chez les ex-fumeurs et les non-fumeurs.
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L'impact de la vape sur l'arrêt du tabac :

Selon l’étude du Professeur Peter Hajek, parue dans le New England Journal of Medecine en 2019, la vape est 2 fois plus efficace que les substituts nicotiniques pour l’arrêt du tabac.

En parallèle, la REED Foundation a réalisé un projet-pilote entre les mois de février 2019 et février 2020, dans l’objectif de mesurer l’impact de la cigarette électronique en tant que substitut nicotinique. Après 12 semaines, 100 % des vapoteurs étaient toujours abstinents, contre 91 % pour les utilisateurs de Champix et 84 % pour ceux utilisant d’autres substituts nicotiniques.

La vape, une porte d'entrée vers le tabagisme pour les jeunes ?

De nombreuses interrogations persistent sur le lien entre vape et tabagisme, notamment chez les jeunes.

- La dernière étude en date, publiée par l’INSERM en novembre 2020, semble démontrer l’absence d’effet « passerelle » entre la vape et la cigarette.

Selon l’étude, les adolescents français qui ont commencé par vapoter ont 42,9 % de risques en moins de devenir des fumeurs quotidiens par rapport à ceux qui ont débuté avec la cigarette.

Les chercheurs concluent : « L’expérimentation de la cigarette électronique en premier, par opposition au tabac en premier, a été associée à une réduction du risque de tabagisme quotidien à l’âge de 17 – 18,5 ans ».

Si les jeunes expérimentent la vape, elle ne les conduit donc pas vers le tabac.

Cependant, la législation française est claire : La vente des produits de la vape est formellement interdite pour les moins de 18 ans.

La position des autorités sur la vape

À date, le choix de la vape dans l’arrêt de la consommation de tabac est promu par un grand nombre d’autorités de santé dans le monde.

À l’exception de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui prend clairement position contre les produits du vapotage, l’Académie de médecine française considère que « la vaporette moins dangereuse que la cigarette aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation de tabac » et que « en France, nombre de fumeurs qui s’apprêtaient à passer à la vaporette ne doivent pas hésiter puisque la Haute Autorité de Santé en a fait un produit utile à l’arrêt du tabac et qui a fait ses preuves ».

Lors du 3ème Sommet de la vape, Olivier Véran, alors député de l’Isère, avait regretté cette frilosité française vis-à-vis d’une réduction des risques que les anglosaxons embrassent avec moins d’a priori.

Et dès 2018, le Danish Cancer Society’s Cancer Control, l’Association of Accredited Public Health Programs ou encore le Ministre de la santé de Nouvelle Zélande ont reconnu que la vape était moins dangereuse que la cigarette et une aide efficace au sevrage tabagique.

La France a transposé la Directive Produits du Tabac dans l’Ordonnance n° 2016-623 du 19 mai 2016.

Les fabricants doivent déclarer la composition détaillée de leurs produits avant commercialisation auprès de l’ANSES, uniquement pour ceux contenant de la nicotine.

L’interdiction de vapoter concerne :

- Les établissements scolaires et les établissements destinés à l’accueil, à la formation et à l’hébergement des mineurs.

- Les moyens de transport collectif fermés.

- Les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif.

- Dans les bars et restaurants, l’autorisation de vaper en intérieur est à la discrétion du responsable du lieu.

- La publicité, directe ou indirecte, en faveur des produits du vapotage est interdite, sauf celle destinée aux professionnels, ou en point de vente sous conditions.

- La vente de produits de la vape est interdite aux mineurs.

Les spécificités de la réglementation anglaise :

Si le Royaume-Uni, membre de l’Union Européenne jusqu’au 31 décembre 2020, a appliqué la Directive Produits du Tabac, il l’a adaptée pour mieux répondre à sa stratégie de lutte contre la prévalence tabagique.

La réglementation anglaise permet notamment :

- D’encourager un débat de santé publique plus large sur la manière dont les e-cigarettes sont utilisées dans les espaces publics et proposer de nouvelles réglementations basées sur des preuves scientifiques.

- De réduire les restrictions publicitaires sur les produits de vape pour une meilleure information du public.

- De consommer des produits du vapotage dans les lieux publics clos comme les pubs et les restaurants, mais aussi dans les hôpitaux.

Qui sont les consommateurs de vape en France ?

En France, les vapoteurs français seraient a minima 2,1 millions (les fumeurs 13 millions). Ils sont quasi exclusivement des fumeurs et anciens fumeurs adultes :
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Les vapoteurs français sont adeptes des systèmes ouverts, qui représentent 85 % du marché de la vape en 2020. À noter cependant que les systèmes fermés ont été multipliés par 3 en 4 ans.

Répartition par tranches d'âge des vapoteurs dans les principaux pays d'Europe :

Les 30-44 ans sont les principaux consommateurs de vape.

L’Allemagne fait figure d’exception, avec une surreprésentation des 45-64 ans, spécificité qui peut s’expliquer par la forte proportion de systèmes fermés versus systèmes ouverts (35% vs 75 %).
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Les Etats-Unis comptent le plus grand nombre de vapoteurs dans le monde.

Après une hausse de 33% du nombre de vapoteurs entre 2017 et 2019, le pourcentage de vapoteurs baisse à 4,5% de la population, en raison notamment des différentes interdictions sur les saveurs de la vape, mises en place en 2020.

Si la France et le Royaume-Uni rassemblent 71 % des consommateurs de vape en Europe de l’Ouest, la disparité entre les 2 pays est très forte : en 2020, le Royaume-Uni comptait 7 % de vapoteurs, la France reste stable depuis plusieurs années, avec 2,9 % de vapoteurs (pour 31,9 % de fumeurs).
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Pourquoi les fumeurs français choisissent-ils la vape ?

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Pour 56 % des français, le choix de la vape est avant tout économique, devant le choix d’une alternative à la cigarette (53 %).

Le choix d’une alternative moins nocive se place en 3ème position (48 %).
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Malgré tout cela, nos autorités ne voient rien, n'entendent rien et ne disent rien !

Pire, nos dirigeants donnent crédit aux déclarations, aux positions de l'OMS qui comme tout le monde le sait maintenant, ne sont que des contres vérités !
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Et encore, je ne parle même pas des projets de loi qui sont rédigés par les lobbyistes avant d'être donnés aux groupes d’études qui sont des nids à lobbying où l’on peut travailler le parlementaire sans crainte que ça s’ébruite, les auditions se déroulant à huis clos...
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Du champagne à presque 50 euros la bouteille, une loge à Roland-Garros et des places pour des avant-premières de films pour 165 euros… Les cadeaux en nature des entreprises de tabac à nos élus ne se comptent pas seulement en cigares. Les cigarettiers ne lésinent pas sur ses dépenses pour convaincre les parlementaires. Mais on sait maintenant combien cela leur coûte…

Plus d’un million d’euros dépensés en 2016…

Depuis la loi de Marisol Touraine de janvier 2016, ces industriels du tabac doivent publier leurs « dépenses liées aux activités d’influence » dans un objectif de transparence. Et le grand public de découvrir sur le site du ministère qu’en 2016, « 25 entreprises ont déclaré des dépenses de cette nature, pour un montant total de 1.256.466 euros ». Et que le géant du tabac Philipp Morris rémunère dix personnes pour faire du lobbying.

6.629 euros de cadeaux aux élus

Repéré par BFMTV en 2017, un groupe sort du lot. Il s’agit de Japan Tobacco International (Camel, Winston…) qui a offert nombre de cadeaux et invitations à 53 parlementaires pour un total de 6.629 euros.

Selon la chaîne d’information, les députés Bernard Accoyer, Benoist Apparu, François Baroin, Eric Ciotti, Laurent Wauquiez et Eric Woerth font partie des heureux bénéficiaires. Mais le Sénat est également touché : Le sénateur François Patriat a reçu quelques cadeaux. Et ces petits avantages ont également été reçus par deux députés LR, qui ont soutenu plusieurs amendements pro-tabac…

Bref… Tu comprends pourquoi on n'avance pas en France ?
voopoo

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