Début août, l’association espagnole de défense du vapotage, La Unión de Promotores y Empresarios del Vapeo (UPEV), annonce dans
un communiqué de presse qu’elle a démarré une action en justice contre le gouvernement Espagnol.
Elle lui reproche d’assimiler et d’attribuer les mêmes effets nocifs au tabagisme et au vapotage en trompant le public et en entraînant dans la précarité tout un secteur économique et entrepreneurial, dans le cadre d’une campagne de communication nationale.
Cette campagne, des ministères de la santé et de la consommation, a été lancée au cours de l’année 2019 et se poursuit encore aujourd’hui, sur internet, les réseaux sociaux, à la télévision, à la radio et dans d’autres médias.
L’association reproche notamment au ministère de la santé de diffuser des informations et de faire des affirmations qui sont fausses d’un point de vue scientifique.
Arthuro Ribes, président de l’association a déclaré
« Nous avons demandé à de nombreuses reprises le retrait ou la modification de la campagne du ministère de la Santé, mais les demandes du secteur n’ont pas été entendues. Pour cette raison, nous avons maintenant recours à des moyens légaux pour défendre une information publique véridique et pour sauvegarder les intérêts d’un secteur qui a toujours maintenu un engagement ferme envers l’approbation scientifique ».
Par ailleurs, Santiago Thomás de Carranza, associé gérant du cabinet d’avocats Thomás de Carranza Abogados, qui conseille l’UPEV dans le domaine judiciaire et qui a assumé la direction juridique dans la procédure engagée, fait observer que cette campagne institutionnelle viole manifestement le principe de véracité des informations diffusées avec des fonds publics et porte atteinte aux droits et libertés des entreprises du secteur, leur infligeant de graves préjudices.
Il ajoute que de nombreuses études scientifiques confirment que le
vapotage est une méthode efficace pour arrêter de fumer et que l’identification entre le tabagisme et le vapotage effectuée par les ministères de la santé et de la consommation dans le cadre de la campagne institutionnelle, manque du minimum de rigueur exigé d’une administration raisonnablement diligente.
Enfin, on peut signaler aussi qu’à la suite de cette campagne, le ministère de la santé a reçu plusieurs critiques de la part d’organisations d’utilisateurs et de l’UPEV elle-même, qui a déposé une plainte formelle auprès du médiateur.
Après les critiques, la Commission ministérielle elle-même et le ministère de la Santé ont reconnu que vapoter n’est effectivement pas une manière de consommer du tabac.
Plus précisément, elle a déclaré qu’elle avait assimilé le tabac aux
cigarettes électroniques par "besoins propres au langage de la campagne", "son caractère limité" et "de type synthétique", ce qui ne justifie en aucune façon pour UPEV la campagne de discrédit contre le secteur.
La violation du principe de vérité est particulièrement manifeste si l’on tient compte du fait que l’administration elle-même a dû recourir à ces excuses fondées sur des critères d’opportunité et non de légalité pour expliquer l’inexplicable.