Les cellules du corps et la vape

En 2018, 34,7% des 18-75 ans avaient déjà essayé l’e-cigarette et 3,8% l’utilisaient quotidiennement, selon le Baromètre Santé de Santé publique France.

Mais 1,9% d’entre eux n’a jamais fumé...

Vapoter rien qu’une seule fois augmenterait les niveaux de stress oxydatif chez ces non-fumeurs.

Quel sera l’impact sur eux ?

De nouvelles maladies ?

Une étude récente de JAMA Pediatrics, montre que vaper 30 minutes pourrait impacter durablement le niveau de stress oxydatif cellulaire chez les non-fumeurs.

Mais ça veut dire quoi ?

On parle ici d’agression des cellules par des radicaux libres, des molécules pouvant endommager les cellules. Lorsque le stress oxydatif se produit, il y a donc un déséquilibre dans l’organisme entre les radicaux libres et les antioxydants, qui sont censés lutter contre ces premiers.

" Au fil du temps, ce déséquilibre peut jouer un rôle important dans l'apparition de certaines maladies, notamment les maladies cardiovasculaires, pulmonaires et neurologiques, ainsi que le cancer " estime Holly Middlekauff, l’un des auteurs.

L'ANSES liste les composants

Les cigarettes électroniques sont des appareils qui délivrent, sous forme de vapeur, de la nicotine avec des arômes.

Généralement utilisée pour diminuer ou arrêter la consommation de tabac, mais l’agence national de sécurité sanitaire de l’alimentation et de l’environnement au travail, a rédigé une liste des composant des produits de vape :

Il y aurait plus de 1 200 substances. Certaines d’entre elles pourraient être associées à des changements indésirables dans notre corps, pouvant engendrer de futurs problèmes de santé.

32 personnes pour cette étude

Ce panel des deux sexes et âgés de 21 à 33 ans, ont participé à cette étude. Ils ont été divisés en trois groupes : onze non-fumeurs, neuf fumeurs réguliers de cigarettes et 12 fumeurs réguliers de cigarettes électroniques.

Les chercheurs ont collecté un échantillon des cellules immunitaires de chacun d’entre eux avant et après une vape de trente minutes.

Le but ?

Comparer les changements amenés par la consommation de e-liquide sur leur niveau de stress oxydatif.

Des niveaux de stress oxydatif 2 à 4 fois plus élevés

" Nous avons été surpris par la gravité que peut avoir une seule séance de vapotage sur des jeunes en bonne santé ", insiste Holly Middlekauff.

" Cette brève session de vapotage n'était pas différente de ce qu'ils peuvent vivre lors d'une fête et les effets sont dramatiques ".

Suite à cette étude, les chercheurs ont découvert que, chez les non-fumeurs, les niveaux de stress oxydatif étaient deux à quatre fois plus élevés après avoir vapoter.

En revanche, chez les fumeurs de cigarettes classiques et électroniques, cette demi-heure n’a pas entraîné d'augmentation du stress oxydatif. Ils estiment que cela pourrait être dû au fait que leurs niveaux de base de stress oxydatif étaient déjà élevés.

" Bien qu'il y ait une croyance selon laquelle les cigarettes électroniques sont plus sûres que le tabac, ces résultats montrent clairement et définitivement qu'il n'y a pas de niveau de vapotage sûr " conclut Holly Middlekauff. Les résultats sont clairs, sans ambiguïté et préoccupants.