Vous vous souvenez 2019, juste après les premiers cas EVALI (E-cigarette, or Vaping, Product use Associated Lung Injury), une étude sortait avec des souris vapoteuses en octobre 2019. Je vous donne un indice, les souris vapoteuses ne s’en sortent pas très bien…
Pourquoi reparler de cette étude ? Tout simplement parce que lors de la conférence virtuelle de l’ATS (American Thoracic Society), le 15 mai 2021, l’Etude du professeur de médecine pulmonaire Farrah Kheradmand, est réapparue, étrange ?
Pas vraiment… relayé dans le journal américain The American Journal of Accountable Care qui je cite « rassemble les points de vue des parties prenantes des payeurs, des fournisseurs, des décideurs et des leaders pharmaceutiques en oncologie et en gestion du diabète » : crédibilité plus que biaisée.
Allez, je vous rajoute une anecdote qui m’a fait rire (ou pleurer) : Lors de cette même conférence, une jeune hurluberlue nous explique que la Covid 19 n’a fait que masquer les cas d’EVALI qui n’ont jamais stoppés !
Evidemment toutes les preuves scientifiques ramenant les cas d’infections pulmonaires à la vitamine E contenue dans du
eliquide au THC illicite n’y est pour rien, c’est juste la cigarette électronique, voyons !
Je m’égare, donc je vais résumer cette étude :
Une étude américaine réalisée sur des souris de laboratoire démontre qu’une exposition régulière aux vapeurs des cigarettes électroniques perturbe la couche protectrice des poumons.
Affaiblissement de certaines défenses pulmonaires
Le Dr Farrah Kheradmand, pneumologue et professeure de médecine au Baylor College of Medicine de Houston qui étudie les effets de la fumée de cigarette depuis des années, a lancé une étude afin de déterminer si les produits contenus dans ces produits de substitution provoquent l'emphysème chez les souris de laboratoire. (L’emphysème pulmonaire est une destruction de la paroi des alvéoles des poumons).
Les chercheurs ont comparé les effets des vapeurs de
cigarettes électroniques et de la fumée de tabac pendant quatre mois sur des souris. Cela correspond à une consommation régulière de l'adolescence jusqu'à l'âge de 49 ans environ. Un troisième groupe était exposé à l’air pur et un quatrième, à des solvants.
Ils ont découvert que l'inhalation de vapeur affaiblissait certaines défenses pulmonaires.
Les souris qui ont inhalé des vapeurs provenant de cigarettes électroniques pendant quatre mois n'ont pas développé d'iI ou d'emphysème. Cependant, l'exposition à ces vapeurs, indépendamment de la nicotine, a modifié l'homéostasie lipidique pulmonaire dans des cellules composant les poumons, peut-on lire dans l’étude.
Accumulation de graisse dans les poumons
Au lieu de voir des signes d'inflammation et d'emphysème causés par des cigarettes électroniques sans nicotine, les chercheurs ont découvert une accumulation anormale de graisses qui endommage les poumons et altère leur capacité à combattre les infections, comme la grippe. Les souris vapoteuses sont tombées très malades et certaines ont péries, mais en souris vapoteuse libre et non vaccinées !
Bref cette étude ressort en plein COVID, ou plusieurs médias américains commencent à relier les cas EVALI au COVID. Alors que l’avenir de la vape se joue en ce moment, surtout aux Etats-Unis et Canada, et bientôt l’Europe, ce n’est pas étonnant que l’étude repointe le bout de son nez…
Pour rassurer les
vapoteurs, qui ne sont pas des souris, cette étude souvent utilisée n’est pas entièrement fiable et potentiellement sur un période d’une trentaine d'années de vapotage. En effet, depuis 2019, aucune autre étude n’est venue appuyer celle-ci, et même si les souris sont des mammifères, ce ne sont pas des humains. En revanche, d'autres études ont démontré le contraire comme celle de la Public Health England. (1)
Entre fumer avec tous les inconvénients bien connus, dont le cancer (quasiment certain) ou possiblement attraper une grippe bien carabinée (hypothétiquement) dans 30-40-50 ans dans un nuage de saveur agréable, à chacun son choix, le mien est fait !
Sources : AJMC
(1) ABC news