Le Mois sans tabac séduit de moins en moins de personnes au fil des ans. Faut-il y voir un effet de mode ? La fin d’un cycle ? Ou une opération qui ne répond plus aux attentes et aux besoins des fumeurs souhaitant décrocher ?
Chaque mois de novembre depuis 2015, le gouvernement organise le
Mois sans tabac, un vaste programme de sensibilisation et d’accompagnement qui vise à aborder le sevrage tabagique de manière ludique, positive et collective pour sortir des discours culpabilisants et punitifs dont sont souvent victimes les fumeurs. L’objectif étant d’arrêter de fumer pendant un mois (ou définitivement…)
Cette initiative est importée du Royaume-Uni où elle son succès retentissant ne baisse pas. Et si le succès a d’abord été au rendez-vous en France, force est de constater que les dernières éditions du Mois sans tabac ont peiné à convaincre le grand-public.
Si 250 000 curieux avaient été séduits par le concept en 2018, l’opération n’a attiré que 200 000 participants en 2019, avant une baisse encore plus impressionnante en 2020 avec seulement 125 000 participants.
Comment expliquer une telle désaffection alors que le Mois sans tabac continue à cartonner au Royaume-Uni ?
- En Grande-Bretagne, le Mois sans tabac est implanté de longue date et l’ensemble des acteurs de la lutte contre le tabagisme se sont approprié cet événement annuel et jouent pleinement le jeu édition après édition. Une tradition qui dure depuis 2012.
- La deuxième raison est l’attitude figée des autorités sanitaires à l’égard des aides de sevrage plébiscités par les fumeurs, tels que la
cigarette électronique, qui est pleinement intégrée à l’opération en Grande-Bretagne (publicités etc…) et ne dispose que d’une très faible visibilité en France.
Or, les cigarettes électroniques représentent aujourd’hui, que cela plaise ou non, l’une des voies de sevrage les plus suivies par les fumeurs. La vape est ainsi le choix N°1 des fumeurs pour sortir du tabac (selon Santé Publique France). Les exclure de l’équation, c’est tourner le dos à des centaines de milliers de personnes qui veulent arrêter la cigarette, mais cherchent une alternative satisfaisante et qui fonctionne dans le sevrage tabagique.
Si le gouvernement veut un Mois sans tabac plus efficace, il devra suivre l’exemple britannique : prendre le temps de s’implanter et surtout encourager les voies de sevrages qui plaisent et fonctionnent : la
vape étant le premier choix des français.
Que la vape soit avec vous !