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Les différents additifs

Les différents additifs

Introduction :

Les additifs existent depuis très longtemps dans l’industrie alimentaire et d’ailleurs aussi dans l’industrie du tabac, identifiés le plus souvent comme « agents de texture et de saveur ». Ils sont très nombreux et peuvent être, comme nous le verrons, aussi bien d’origine naturelle que synthétique.

L’effet qu’ils donnent à un mélange est bien souvent assez notable et leur utilisation peut être intéressante dans un certain type de recette et totalement inefficace dans un autre. Il s’agit donc de les utiliser avec précaution, non pas pour une quelconque toxicité mais parce qu’il est essentiel de se rappeler qu’un additif, par nature, doit « ajouter » quelque chose à la recette et non « faire » la recette !

Un additif a un gout, forcément ! Vous avez tous utilisé de la Vanilline, du sucralose ou de l’acide malique. Ils rajoutent du liant, du sucré ou tout autre effet mais en aucun cas, il ne faut les utiliser comme des arômes. Un additif dosé à 40 gouttes pour 10ml n’est plus un additif, il ne rajoute rien, il s’impose. Prenez de l’Ethyl maltol, mettez en entre 2 et 4 gouttes dans un mélange de fruits et vous aurez le fameux effet « bonbon » souhaité, mettez en 40 gouttes et vous aurez un mélange assez infect d’effet over sucré et en même temps très amer….

D’abord, pour les débutants, un petit tour d’horizon des additifs plus anciens sur le marché du Diy :

1. LA VANILLINE :

La Vanilline est issue de la gousse de vanille à qui elle emprunte sa saveur particulière. Pour des raisons de cout, on peut aussi synthétiser la vanilline à partir du Guaïacol ou de l’Eugénol. Il s’agit de l’additif le plus usité dans l’industrie alimentaire, ni plus ni moins. Par exemple, un arôme Chocolat contient forcément de la Vanilline, un arôme banane aussi et un arôme Vanille aussi, bien entendu. L’effet souhaité de la Vanilline dans la préparation d’e-liquide est de lier entre eux les arômes présents dans la recette et donc d’arrondir la préparation et l’homogénéiser. A plus haute dose, elle imposera sa saveur de vanille au mélange et à très forte dose, le résultat sera très amer.

2. L’ACIDE MALIQUE :

L’acide malique ou « Sour » est un additif extrait de certains fruits comme la pomme, le raisin et les poires. D’ailleurs, en vinification, la diminution de l’acide malique est ce qui permet d’amener un vin vert à devenir un vin fini. Outre un effet légèrement conservateur, on l’utilise dans les e-liquides pour donner un aspect acidulé à une préparation, intéressant sur un arôme Coca par exemple ou communiquer une acidité sympathique à certains fruits. Utilisé à trop forte dose, son acidité prend le pas sur les autres arômes et devient franchement désagréable.

3. LE SUCRALOSE :

Autrement appelé « Sweetener », le Sucralose est un édulcorant de synthèse, développé à partir du Saccharose. Doté d’un pouvoir sucrant très important, il se différencie de l’Aspartame en restant stable sous l’effet de la chaleur, ce qui le rend infiniment plus adapté à une utilisation dans le diy. Il sucre donc nos préparations et il ne fait que ça, son « gout propre » étant difficile à percevoir. Comme son pouvoir sucrant est important, il nécessite d’avoir la main légère afin de ne pas obtenir un jus trop sucré.

4. L’ETHYL MALTOL :

D’origine purement chimique, l’éthyl maltol est utilisé dans l’industrie alimentaire comme exhausteur de gout et dans l’industrie cosmétique comme composant des parfums. Dans les e-liquides, il donne un gout « bonbon » à une préparation tout en la sucrant. Ceci étant dû à sa saveur initiale qui le rapproche un peu de la barbe à papa. A trop forte dose, le pouvoir sucrant et acidulant se combine à une très forte amertume propice à ruiner n’importe quel mélange.

5. LE KOOLADA :

Aussi dénommé le menthyl lactate, le koolada est un « rafraichisseur », utilisé de la sorte dans l’industrie alimentaire pour remplacer le menthol dans cette fonction. En effet, le koolada est dépourvu de gout particulier, contrairement au menthol. Dans le diy, on l’utilise aussi pour donner une fraicheur à un jus. Très efficace sur des arômes menthe, fruités ou autres, le koolada se manie néanmoins avec précaution. En effet, son effet a tendance à s’estomper jusqu’à disparaître totalement. C’est pourquoi, on choisira de l’incorporer à la fin de la maturation d’une recette et non au premier montage. Contrairement aux autres additifs, il peut être dosé assez fortement (20gt max) si on recherche un gout très glacial.

Bon, une fois terminé ce tour d’horizon succinct des additifs les plus employés dans le diy, nous allons passer maintenant un niveau pour nous intéresser à des additifs beaucoup plus spécifiques :

1. LE GUAÏACOL :

Extrait de la résine du Palo Santo, le guaïacol est utilisé en pharmacopée comme antiseptique et dans l’industrie alimentaire comme un épaississant donnant un gout fumé et une épaisseur qu’on pourrait qualifier de « caramélisée » même s’il n’a pas le gout du caramel. On l’utilise dans les e-liquides pour donner de la longueur en bouche et un léger aspect fumé.

2. L’ACETYL PYRAZINE :

Présents à l’état naturel dans des aliments aussi variés que la graine de sésame ou la viande de bœuf, l’acétyl pyrazine est un additif très typé qui bouleverse réellement une recette.
Censé introduire un effet « rôti » avec des nuances de pop-corn ou de fruits secs, cet additif colore radicalement une recette, même à faible dosage.

3. LE TRIMETHYLPYRAZINE :

Le triméthylpyrazine est présent dans les levures. Comme tous les pyrazines, il est chimiquement proche du benzène et est utilisé depuis longtemps dans l’industrie du tabac et dans l’industrie alimentaire. Il apporte un gout noisette assez discret.
Dans l’élaboration d’un e-liquide, il est censé apporter cette note de fruit sec que l’on retrouve encore dans le Tribeca, par exemple.
Moins expansif que l’acétyl pyrazine, il apporte à notre test une légère nuance de noisette.

4. L’ACETYLPYRIDINE :

Extrait du malt, l’acétylpyridine est très largement utilisé dans l’industrie alimentaire en tant qu’arôme. Il donne un effet pop-corn assez marqué et un effet malté. Il est souvent utilisé dans la bière.
Dans le diy, cet additif est censé faire de même et rajouté un gout de maïs soufflé mais aussi une nuance de malt à nos préparations.

5. LE METHYL CYCLOPENTENOLONE :

Il est très délicat de trouver des informations utiles sur le MCP. Il fait partie des additifs sur base d’alcool, il a une odeur plutôt fruitée et boisée et il est utilisé dans l’industrie du tabac, dans la boulangerie et pâtisserie industrielle, dans l’industrie des alcools et dans la cosmétique. Il semble issu de la distillation sèche du bois.
Il apporte, dans les e-liquides, une amélioration du gout du tabac en l’adoucissant et en lui apportant une note boisée, un petit peu comme le sirop d’érable.

6. LE FURANEOL :

D’origine naturelle et présent dans cet état dans les fraises et d’autres fruits, cet additif est très employé dans l’industrie alimentaire et la création de parfums.
Dans les e-liquides, il est censé introduire une nuance fruitée et caramélisée.

7. LE MASSOIA LACTONE:

Le massoia se trouve à l’état naturel dans la sève de l’arbre du même nom ainsi que dans la mélasse extraite de la canne à sucre. C’est un agent de texture très usité dans l’industrie alimentaire car il rajoute un côté « crémeux ».
Dans les e-liquides, il fait de même et ajoute donc une texture crémeuse à une préparation.

8. L’EUGENOL :

On le trouve à l’état naturel dans les clous de girofle, dans certains piments et certaines sortes de cannelle. Il est utilisé dans l’industrie pharmaceutique comme antiseptique et analgésique (c’est le pote de votre dentiste) ainsi que dans l’industrie alimentaire et l’industrie du tabac. J’ai relevé tout de même qu’on parle d’une certaine toxicité à son égard, il est considéré comme hépatotoxique, donc mauvais pour le foie. Dans quelle mesure est-il toxique par inhalation, je ne saurais vous le dire, n’étant pas chimiste.
A l’odeur, on se trouve en terrain connu car le clou de girofle envahit toute la pièce ! 8

Bon, pour tous les courageux qui ont tenu jusqu’ici, il est temps de faire le bilan :

1. Les additifs oui … Mais avec modération !
N’oubliez pas qu’un additif n’est pas là pour faire une recette mais pour l’améliorer.

2. Je rappelle que la quasi-totalité de ces additifs ont été utilisés par l’industrie du tabac en tant qu’agents de texture et de saveur. Si, pour certains d’entre eux, l’innocuité semble évidente, on ne peut en être sur pour la totalité. Mais il en est de même pour certains arômes… Je rappelle aussi que "naturel" ne signifie pas "non toxique"!

3. Une bonne quantité de ces additifs sont déjà présents dans certains arômes, comme l’eugénol dans l’arôme clou de girofle, le massoïa dans les arômes de crème…

4. Certains additifs sont plus intéressants pour accompagner une préparation à base de tabac car ils influent directement sur l’agressivité du tabac en bouche ou sa longueur. D’autres additifs peuvent être utilisés dans tous types de recettes.

5. Mon conseil est de bien tenir une recette avant d’essayer de rajouter des additifs. N’oubliez pas qu’un bon diy ne se fait pas en un jour…


A bientôt et bonne vape !
voopoo

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