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La cigarette électronique continue de subir un harcèlement scientifique

La cigarette électronique continue de subir un harcèlement scientifique
Une nouvelle étude, largement reprise dans les médias, vise à alerter sur les dangers potentiels des nitrosamines, dérivés de la nicotine, présents dans le liquide de certaines cigarettes électronique. Science ou fake news ?

Une étude publiée dans le Bulletin de l’Académie des Sciences américaine suggère l’existence d’un effet cancérigène de la vapeur de cigarette électronique lié à la dégradation partielle de la nicotine en nitrosamines (potentiellement cancérigènes). Pour le Dr Dupagne, c’est un peu comme si on voyait passer tous les 6 mois des articles sur le risque de cirrhose du foie induit par la bière sans alcool.

La science académique ne se remet pas d’avoir raté la ecigarette, que nous devons à un bidouilleur chinois. Mais ce harcèlement n’est vraiment pas fair-play, voire irresponsable ! Pendant ce temps, l’industrie du tabac se frotte les mains !

Nous disposions déjà d'une étude bien faite, dans laquelle des rats ont été exposés pendant une grande partie de leur vie à de fortes de doses de vapeur de ecigarette : aucune augmentation des cancers ou des maladies cardiovasculaires n’a été observée par rapport aux rats témoins. On aurait pu s’arrêter là.

L'étude s'est intéressée aux produits de dégradation de la nicotine

Dans l’étude récente publiée dans PNOS, les chercheurs américains se sont intéressés à la formation de dérivés toxiques de la nicotine, des nitrosamines, dans les poumons, la vessie, le coeur ou le foie de dix souris exposées à de la vapeur de ecigarette pendant trois mois, l’équivalent de dix ans de vie humaine. Leurs hypothèses, malheureusement transformées en certitudes par de nombreux médias, sont fondées sur des extrapolations faisant intervenir le taux de nitrosamines dans les organes de ces souris et des expériences complémentaires sur des cultures de cellules humaines, mais en aucun cas sur la constatation de tumeurs ou de maladies chez ces souris exposées. Or, il s'agit bien de combattre un fléau sanitaire majeur, le tabagisme, dont les victimes humaines se comptent en centaines de millions tous les ans.

Alors on pourrait aussi publier des études montrant que la bière sans alcool contient du sucre, que le sucre peut rendre le foie plus gras, et que le foie gras peut conduire à la cirrhose ! Une telle mise en garde ne serait heureusement pas prise au sérieux (même s’il vaut mieux boire de l’eau). Et nos chercheurs de ressortir à propos de la ecigarette des arguments eux aussi transposables à l'alcoolisme “ Des études montrent que certains jeunes qui boivent des jus de fruits ou de la bière sans alcool finissent pas consommer des boissons alcoolisées ” sur l’air de " l’un conduit à l’autre ". Et bien non, il n’existe aucune preuve que la ecigarette favorise la consommation ultérieure de tabac.

Et donc, non, on ne peut peut pas comparer la toxicité toujours hypothétique et au pire quasi négligeable de la
e-cigarette, à celle prouvée, massive, gravissime de la cigarette fumée, sans faire le jeu de la maladie, de la mort et des cigarettiers.

À noter une exception au sein de la médiatisation pathétique de cette étude : Vanessa Boy Landry, qui dans un excellent article critique de Paris Match, ne craint pas de parler de Fake News à propos de cette étude, et du “buzz qui peut tuer” à propos de ses confrères. Elle a parfaitement raison.


Source : France inter
voopoo

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