Le paquet de cigarettes (tueuses) à 7€ en France

Aujourd’hui en France, suite à la nouvelle hausse du tabac, on peut acheter un paquet de cigarettes (tueuses) pour 7€.
 

Fumer devient un privilège de riche.

Faisons un petit calcul, par exemple, pour un fumeur consommant un parquet de tueuses par jour, 7 x 31= 217 € par mois soit 2555 € par an.

Selon l’état, ces hausses sont là pour la santé publique. Effectivement, plus les prix montent et moins il y a de fumeurs donc moins de malades du tabac et cela profite à tout le monde.

Mais il n’en est rien !

Comme tout le monde n’a pas les moyens d’acheter un paquet de tueuses dans les bureaux de tabac français, cela profite à la contrebande et aux bureaux de tabac transfrontaliers.

Il faut aussi envisager qu’un renforcement du marché parallèle de la cigarette ainsi que des répercussions sur l’activité des acteurs économiques de proximité que sont les buralistes des zones transfrontalières.

Selon le cabinet d’audit et de contrôle financier KPMG, ce marché parallèle ne cesse de s’accroître. Il représente à ce jour près de 21 % du marché et ce phénomène, outre le fait qu’il diminue les rentrées fiscales de l’État, crée une concurrence déloyale affaiblissant, par la même occasion, le réseau des buralistes dans les départements frontaliers.

Petit rappel le tabac coûte plus à l’état (plus précisément aux contribuables) qu’il ne rapporte.

13 milliards d’euros de recettes pour 47 milliards d’euros de dépenses.

Même en prenant en compte les taxes (13 milliards d’euros), qui en tant que telles ne créent aucune richesse mais sont de simples prélèvements, ainsi que les retraites non versées du fait de la mort prématurée des personnes (environ 5 milliards), le coût net du tabagisme en 2005 représentait en France plus de 47 milliards d’euros, soit 3 % du PIB. Le tabac coûte l’équivalent d’un impôt indirect annuel de 772 euros à chaque concitoyen.

Si l’on rajoute le coup de pouce de l’état aux buralistes sous la pression des lobbies de 120 millions d’euros (d’après le ministre des finances) la note est salée.

Au lieu de mettre en place une vraie politique de fond, on s’acharne encore à diaboliser la cigarette électronique, qui semble être un bon moyen pour se défaire de l’emprise du tabac, et d’en faire un coupable désigné à l’origine de tous les maux.

La France préfère lancer une enquête sociologique plutôt que de faire une étude sanitaire. Ne s’agit-il pas là d’un socle de réflexion pour une future taxation ?